Le sport au Maroc (football)

NS_benbarek1_GL’histoire des sports au Maroc ne date pas de la période de l’Indépendance du pays. Elle remonte à l’époque coloniale (Protectorat français : 1912-1956), lorsqu’ une armada d’athlètes marocains de haut niveau, opérant en France faisaient les beaux jours des clubs hexagonaux, toutes disciplines confondues. Le football, sport le plus populaire du pays, comptait des joueurs hors pair : Larbi Benmbarek, alias la perle noire, A. Belmahjoub, le prince du Parc des Princes, Hassan Akesbi, Tatom etc. En athlétisme, le Maroc a décroché sa première médaille olympique aux Jeux de Rome en 1962. Si le football est le sport qui draine un nombre considérable de supporters et de spectateurs au Maroc, l’athlétisme reste la discipline dont le palmarès est le plus riche en titres et en médailles. Quand le Maroc a recouvré son indépendance, des chantiers de construction du pays se sont ouverts dans tous les secteurs de la vie publique, y compris celui du sport La sélection nationale du Maroc est la première sélection arabo-africaine à avoir participé aux phases finales de la Coupe du Monde (Mexico 70) avec les Houmane, Allal, Bamous, Slimani, Mâaroufi etc.

Le Football

Le Onze national est aussi la première équipe arabe et africaine à avoir atteint les 8èmes de finale de la Coupe du monde (Mexico 86) avec une sélection nationale composée, entre autres, de Baddou Zaki, Aziz Bouderbala, Mustapha Haddaoui, Mohamed Timoumi, Abdelmajid Lémris, Khalifa, Mohamed Khaïri etc. Sans oublier les participations honorables des Lions de l’Atlas, soit aux Jeux panarabes soit aux Jeux méditerranéens, ou à la Coupe d'Afrique des Nations dont ils sont vainqueurs de l'édition d'Addis-Ababa, avec une sélection comptant Dolmi, Baba, Smat, Faras, Acila..et également finalistes de l'édition de Tunis 2004. Les prestations du Onze national lors de l'édition de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN, Tunis 2004) ont démontré que le football marocain est capable de rivaliser avec les géants d’Afrique car il regorge d'un potentiel humain non négligeable et d'une pléiade de joueurs professionnels opérant dans des clubs européens. Création de la Fédération Royale Marocaine de Football La fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) a été crée juste après l'indépendance en 1956. Elle a pris la relève de la Ligue marocaine de football, l'une des ex-vingt-deux ligues de la Fédération Française du temps du protectorat français sur le Maroc. La FRMF, qui gérait à l'époque 310 clubs, instaura un championnat national, dont le Wydad de Casablanca était le premier vainqueur en 1956. La coupe du trône, basée sur le système éliminatoire, a été lancée pour la première fois en 1957. En 1959, la FRMF a été officiellement affiliée à la FIFA. Elle adhère à la CAF en 1963. Depuis, avec des équipes comme le WAC, le RAJA, les FAR, le MAS, le SCCM ou l'OCK, le football marocain n'a cessé de se développer. Joueurs Exceptionnels Larbi Ben Barek, la Perle Noire Alors que le Maroc était encore sous colonisation française, la perle noire Larbi Ben Barek exposait son talent en France, émerveillait le monde et fait parler pour la première fois du football marocain. Arrivé à Marseille en 1938, " Larbi-le-surdoué " a fait vibrer le public de l'O.M puis celui de l'équipe nationale française (17 sélections) en offrant un spectacle époustouflant. Après la guerre, il débarque en Espagne pour devenir la vedette de l'Atletico de Madrid. Le nom de Larbi Ben Barek, est inscrit dans les annales pour avoir porté le maillot de la France pendant 15 ans : un record de longévité. En 1992, Il s'est éteint, laissant derrière lui toute une histoire fondatrice, celle du football marocain. Abderrahmane Belmahjoub, le Prince du Parc Son long parcours footballistique est plein d'exploits. Abderrahmane Belmahjoub est né à Casablanca où il a commencé à jouer au foot avec l'USA, puis il a quitté le Maroc pour porter le maillot du Racing Club de Paris, il a joué par la suite pour Nice puis Montpellier. Il a gagné la coupe de France avec l'équipe Niçoise en 1953 contre l'Olympique de Marseille. Son excellence dans le championnat Français lui a ouvert les portes de l'équipe nationale Française, ce qui a fait de lui le deuxième joueur Marocain à porter le Maillot des Bleus après Larbi Ben Barek. La fascination des Français par le jeu d'Abderrahmane lui a valu le titre de "Prince Du Parc" (du nom du célèbre stade Parc des Princes) et Il n'a pas démérité en brillant lors du choc Franco-espagnol de la coupe du monde de 1954 quand il a marqué l'unique but de la rencontre et a fait gagner son équipe. A son retour au Maroc, il a joué pour le Wydad de Casablanca et a porté le Maillot National, avant de quitter les pelouses pour devenir entraîneur. Il a entraîné plusieurs équipes ainsi que la sélection nationale. Ahmed Farras Ahmed Farras est unanimement considéré comme un joueur exemplaire. Depuis les tous premiers débuts de sa carrière footballistique dans l'équipe du Chabab de Mohammédia, il montra des signes précoces de créativité qui ont fait de lui, très rapidement, l'élément le plus important et le principal pilier de la formation du Chabab. Ainsi, avec son pied gauche , il réalisa les buts les plus extraordinaires et battit les plus grands gardiens du Championnat national. Ahmed Farras est considéré comme le plus grand avant-centre que le football marocain ait jamais connu. Il a forgé, pour lui-même et pour son équipe, une grande gloire qui le rendit digne de porter, de 1971 à 1979, le brassard de capitaine de la sélection nationale marocaine. Mais, s'il n'a pas réalisé son rêve de jouer à la coupe du Monde de 1974, alors qu'il était au faîte de sa gloire, il a tout de même participé aux Olympiades de Munich en 1972. En outre, Farras a remporté avec le onze marocain, en Ethiopie 1976, le Championnat d'Afrique des Nations. Ce titre est d'ailleurs le plus grand exploit du football marocain au niveau africain, réalisé, à l'époque, face aux sélections africaines les plus solides. 1976 fut, d'ailleurs, l'année de ce grand joueur, pendant laquelle il se vit l'objet de beaucoup d'intérêt de la part des milieux footballistiques d'Afrique et d'Europe. Les médias sportifs le désignèrent comme la star sans conteste de l'année 1976. Il occupa ainsi la première place dans le sondage réalisé annuellement en Afrique pour l'obtention de la médaille d'or africaine, au titre de la même année. Abdelmjid Dolmi Détenteur du record de participations à la sélection nationale. Abdelmjid Dolmi est né à Casablanca et il a joué pour le Raja. En 1971, il a été appelé pour porter le maillot national pour la première fois quand il avait encore dix huit ans, et il a continué à le porter pendant plus de vingt ans. Il était le joueur du milieu incontournable de l'équipe nationale et était aussi bon en attaque qu'en défense. Ses passes précises et décisives ont fait sa popularité, et beaucoup de spécialistes le considèrent comme le meilleur milieu de terrain Marocain de tous les temps. On l'a surnommé "l'mâallem" (le maître en arabe dialectal Marocain) pour ses qualités athlétiques et technique, et aussi pour son comportement exemplaire sur et en dehors du terrain, ce qui lui valait le respect des joueurs et des arbitres. Il n'a jamais eu de carton rouge de toute sa carrière et a reçu la médaille de l'esprit sportif de l'UNESCO. Il a participé à la coupe du monde de 1986 où il a montré ses qualités de bon joueur en dominant l'espace du milieu de terrain Marocain même devant les sélections européennes les plus fortes. Il a pris sa retraite internationale juste après le mondial, mais il a continué à jouer pour le Raja et pour l'Olympic de Casablanca. Bouderbala Aziz Bouderbala La ville de Casablanca est connue pour son engouement pour le football, ses enfants naissent avec avec l'amour de ce jeu dans le coeur et le pratiquent depuis leur plus jeune age, et tout le monde au Maroc que cela s'applique tout particulièrement aux habitants de Casablanca... Dans ce cadre footballistique spécial est né et a grandi la grande star du foot national Aziz Bouderbala. Les défenseurs s'attendent, avec lui, à 90 minutes d'enfer. Aziz Bouderbala a sûrement été un dribleur de talent qui a enrichi les pelouses Marocaines avec ses capacités extraordinaires à prendre ses adversaires de vitesse et mettre son équipe en position de supériorité. Il était intelligent et sûr de lui à un tel point qu'il osait tenter tout ce qui lui passait par la tête. Il arrivait à supporter les agressions de ses adversaires qui tentaient par tous les moyens de l'arrêter. Il est né en 1960 à casablanca, et a rejoint le club du Wydad en 1978, avant de commencer une carrière professionnelle en Suisse en 1984. Il était parmi les joueurs de l'équipe mythique qui a disputé les phases finales du mondial du Mexique en 1986 et a été la première équipe Arabe et Africaine à se qualifier au second tour de la compétition avant de se faire éliminer par le géant Allemand par un but marqué dans les dernières minutes du match. ZakiBadou Zaki Le football Marocain a connu beaucoup de bons gardiens de but, mais le meilleur de tous est bien Badou Zaki qui a été a lui seul un phénomène unique du football national et sa maîtrise de sa surface était sans précédent. Ses belles parades ainsi que sa grande agilité on fait de lui un gardien complet. Il a commencé sa carrière au Wydad et il a rejoint la sélection nationale en 1979. Sa meilleur expérience a bien sûr été sa participation à la coupe du monde de 1986 où il n'a encaissé que deux buts en quatre rencontres, et il a réussi à sauver son équipe d'un but certain en arrêtant un tir de Karl Heinz Rummenigge. Grâce à ses efforts et son travail, il a gagné le ballon d'or africain en 1986. Il a rejoint le club Espagnol de Majorque avec lequel il a eu de très bons résultats, notamment la qualification pour la première fois dans l'histoire du club à la finale de la coupe du roi d'Espagne en 1990. Zaki a vraiment brillé dans le championnat Espagnol et réussi à stopper des penalties de grands joueurs comme le Mexicain Sanchez ou encore le Néerlandais, Kooman. Il s'affirma, à l'occasion, comme un gardien remarquable avec toutes les caractéristiques des grands gardiens internationaux que le football mondial a produits, tels Lev Yahcine, Zoff et Mayer. Après la fin de sa carrière de joueur, il a occupé le poste de sélectionneur national. TimoumiMohamed Timoumi Mohamed Timoumi joua, à un âge très précoce, au sein de l'équipe de l'Ittihad de Touarga dont il était le plus jeune élément. Joueur merveilleux et fascinant, il attira vers lui les regards des observateurs et des experts du football marocain. Il devint très vite objet d'intérêt de la part de l'entraîneur national qui l'incorpora dans l'équipe des juniors. Puis il rejoignit les rangs des seniors en compagnie d'autres jeunes éléments tels le gardien Zaki, Kamal, Hcina et Bouderbala au moment où la sélection nationale était en pleine restructuration, après sa défaite de 1979. Timoumi s'est brillamment distingué avec l'équipe des FAR au sein de laquelle il devint un merveilleux meneur de jeu digne d'admiration, à côté de ses coéquipiers Dahane, Khaïry, Laghrissi, Fadili, Haïdamou et Lemris. Durant cette période où les joueurs des FAR formaient l'ossature de la sélection marocaine, Timoumi a fait usage de toutes ses potentialités créatrices, tant au niveau du Championnat d'Afrique des clubs champions que les FAR gagnèrent. 1985 fut l'année où le talent de Timoumi s'est brillamment manifesté malgré la blessure et la fracture auxquelles il s'était exposé lors du match des FAR face à l'équipe égyptienne du Zamalek. Au cours de cette année, Timoumi fut, de l'avis unanime de la presse sportive internationale, la star de l'Afrique. Il reçut d'ailleurs le Ballon d'or africain. Sa blessure n'empêcha pas Timoumi, ce magicien du ballon rond, de revenir sur les stades. Il participa, en effet, à côté de ses camarades, aux phases finales de la Coupe du Monde de 1986 au Mexique. Il fut à Mexico l'un des éléments les plus importants de la sélection marocaine et l'origine de ses beaux buts. Timoumi fut un joueur talentueux possédant quelque chose que le football moderne a perdu, la magie du jeu et l'esprit inventif
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L’athlétisme


NS_Guerrouj_G Le Maroc a décroché sa première médaille olympique au lendemain de son indépendance, lors des Jeux de Rome 62 avec Abdeslam Radi, qui s’adjugea la médaille de bronze. Cependant la véritable mutation de cette discipline s'est faite dans les années 80 du vingtième siècle avec l’émergence d'une nouvelle génération d'athlètes et de techniciens de haut niveau. Parmi les athlètes, il faut citer Saïd Aouita, détenteur de la première médaille d'Or marocaine aux Olympiades de Los Angeles (USA) en 1984,. Nawal Moutawakil, est la première femme arabe, africaine et musulmane à monter sur la première marche du podium lors de la même édition. Brahim Boutayeb, champion olympique du 10 000 mètres aux Jeux Olympiques de Séoul 88. Khalid Sekkah, champion du monde de Cross country à maintes reprises... Saïd Aouita, avait une ambition sans limite. C'est à la fin des années 80 qu'il commence à battre les records du monde les uns après les autres, allant de la distance de 1500 jusqu'au 5000 mètres. La retraite des athlètes précités ne s'est pas faite sentir, car la relève était déjà assurée et l'athlétisme national ne souffrira d’aucun vide laissé par Saïd Aouita et consorts. Les jeunes athlètes, Hicham El Guerrouj, Nezha Bidouane, Brahim Boulami, Hasna Benhassi sont capables de porter le flambeau de l'athlétisme marocain dès l’entame des année 90. Hicham El Gerrouj, à l'instar de son aîné Saïd Aouita, va pulvériser tous les records des distances du demi-fond du 1500 jusqu'au 3000 mètres en passant par le mile. Mais la meilleure de ses prestations demeure son double titre aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004 lors desquels Hicham El Guerrouj s’octroie l’or sur le 1 500 et le 5000 mètres. Nezha Bidouane ex-championne du monde du 400 mètres haies, est la seule à pouvoir rivaliser pendant longtemps avec les Américaines et les Européennes. Brahim Boulami, deux fois recordman du monde du 3000 mètres haies, est un athlète disposant de moyens physiques et techniques pour vaincre et les Ethiopiens et les Kenyans dans leur distance préférée. Hasna Benhassi, l'étoile montante, bien que son palmarès ne soit pas bien garni, spécialiste du 800 mètres et du 1500 mètres, compte à son actif, une médaille d’Or aux championnats du monde indoor et une médaille d'argent aux Jeux Olympiques d'Athènes 2004. Elle est aussi vainqueur de plusieurs meetings internationaux.

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