La Politique

Politique


Le Maroc est une monarchie constitutionnelle. Sa constitution est celle proclamée en décembre 1962 par Hassan II[réf. nécessaire]. Elle a été modifiée et enrichie à 5 reprises en 1970, 1972, 1992, 1996 et 2011, augmentant les pouvoirs du parlement bien que ceux-ci restent toujours limités sur certains points.
En effet, l’essentiel du pouvoir est concentré entre les mains du roi, monarque héréditaire, qui nomme le Chef du gouvernement en tenant compte de la majorité du parlement. Actuellement, le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement. Le pouvoir législatif, bicaméral, est exercé par la chambre des représentants composée de 395 membres élus tous les cinq ans au suffrage universel, et la chambre des conseillers qui comprend entre 90 et 120 membres renouvelés par tiers tous les trois ans[réf. nécessaire].
La justice est le troisième pouvoir. Ce pouvoir en forte mutation depuis quelques années, grâce à la création de nouvelles juridictions spécialisées (tribunaux administratifs, tribunaux de commerce).

Droit des femmes

Articles connexes : Droits de l'homme au Maroc et Moudawana.
 
Depuis la venue au trône de Mohammed VI, des réformes sur la condition de la femme ont été accomplies. À la suite des luttes du mouvement féminin et du mouvement démocratique et malgré la farouche résistance opposée par le mouvement intégriste et les conservateurs. Le roi Mohammed VI a joué un rôle d’arbitre en sa qualité de commandeur des croyants qui lui est conféré par la constitution marocaine. Il constitua une commission consultative royale qu’il a chargé de répondre aux attentes des militantes féminines qui avaient dénoncé toutes les injustices endurées par les femmes marocaines. Après des concertations avec toutes les parties concernées qui ont duré près de trente mois, c’est le roi qui a tranché en présentant devant le parlement, le 10 octobre 2003, le nouveau projet de code de la famille, appelé Moudawana, qui a été discuté, amendé et adopté à l’unanimité par toutes les forces représentées au parlement en janvier 2004.
Le nouveau code de la famille est fondé sur l’égalité entre les sexes et abolit la tutelle exercée sur les femmes. La notion de « chef de famille » est abolie et remplacée par la co-responsabilité entre les époux.
Le mariage d’une jeune femme n'était possible qu'en présence de son père en tant que tuteur, seules les filles ayant perdu leur père pouvaient se marier sans tutelle : désormais, une femme peut se marier en toute liberté que son père soit vivant ou décédé. L’âge légal de mariage pour la jeune femme a été revu à la hausse : il est maintenant de dix-huit ans pour les filles et les garçons au lieu de quinze ans auparavant pour les filles. Enfin, et cela représente une grande avancée, la femme mariée a le droit d’obtenir le divorce de son mari sans être obligée comme c’était le cas auparavant de fournir des preuves et des témoignages pour justifier les raisons de sa demande [9].
En 2006, un nouveau chapitre ajouté au code de la Famille rend possible pour la mère marocaine de transmettre la nationalité marocaine de plein droit et automatiquement à ses enfants nés de père étranger, dans le cadre d'un mariage74.
Le mariage de la Marocaine musulmane n’est légal qu'avec un époux musulman, et un Marocain musulman ne peut se marier avec une non-musulmane, sauf si sa religion est monothéiste.
Les Marocains de confession juive sont soumis aux règles du statut personnel hébraïque marocain75.
En 2010, le pays compte un taux d’analphabétisme à l’échelle nationale de 30 %76 plus élevé chez les femmes et en milieu rural. Le taux d’activité s’élève à 86,9 % chez les hommes contre 47,9 % chez les femmes77.

Organisations internationales et régionales

Le Maroc est membre fondateur de l’Organisation de l'unité africaine (OUA devenue Union africaine) mais s’en est retiré en 1984 pour protester contre l’admission de la « République arabe sahraouie démocratique78 » ; et du comité Al Qods dont la présidence est assurée par le roi marocain. À l'échelle régionale, le Maroc est également membre de l'Union du Maghreb arabe, qui réunit au sein d'une même entité régionale les pays du Maghreb tel qu'on le conçoit traditionnellement (Maroc, Algérie et Tunisie) ainsi que la Libye et la Mauritanie. Fondée à Marrakech en 1989, l'Union du Maghreb arabe a dû revoir au fil des années ses ambitions à la baisse au vu des dissensions persistantes qui existent entre les deux principales puissances régionales, à savoir le Royaume du Maroc et l'Algérie. Le siège actuel de l'organisation se trouve à Rabat.
Le Maroc est également membre de l'Union pour la Méditerranée fondée à Paris le 13 juillet 2008. Le royaume a en outre fait savoir dans un premier temps qu'il comptait abriter le siège de l'UPM. Rabat (ou Tanger pour certains) en donc en lice aux côtés de la Valette, Marseille, Barcelone et Tunis. Le Maroc fait aussi partie de différentes organisations internationales, dont la Banque africaine de développement, l’Organisation des Nations unies, l’Organisation internationale de la francophonie, l’Organisation mondiale de la santé, l’Organisation mondiale du commerce et entretient des liens étroits avec L'Organisation de coopération et de développement économiques et l'OTAN.

Rangs internationaux

L’indice de développement humain du Maroc en 2008 (0,706, catégorie « moyen ») le classe à la 127e place.
Standard & Poor's (S&P) a revu à la hausse la cote financière du Maroc en haussant la note de sa dette de BB à BB+ en 2005, et depuis le 23 mars 2010, Standard & Poor's a rehaussé la note du Maroc du crédit souverain de la dette à long terme en devises de « BB+ » à « BBB- » et de la dette en monnaie locale à long terme de « BBB » à « BBB+ » avec des perspectives stables. Attribuant ainsi au Maroc la note « Investment grade79 », alors que Fitch Ratings a attribué le 19 avril 2007 l’Investment grade au royaume du Maroc. Selon cette agence, la cote attribuée au Maroc reflète les progrès remarquables accomplis aussi bien sur le plan politique, économique que social au cours des dernières années, ce qui s’est traduit par des améliorations sensibles du niveau de vie.

Droits de l'homme

 Article détaillé : Droits de l'homme au Maroc.
 
Le bilan des Droits de l'homme au Maroc est mitigé. D'une part, le Maroc a fait des progrès considérables depuis la fin des « années de plomb » du règne du roi Hassan II (1961-1999). Néanmoins, malgré la modernisation apportée par son fils le roi Mohammed VI, des plaintes sont encore proférées contre les abus de pouvoir.

Défis de l'indépendance à l'époque moderne

Intégrité territoriale

Espace géographique communément revendiqué par les tenants de la thèse du Grand Maroc
Espace géographique communément revendiqué par les tenants de la thèse du Grand Maroc
Les différends territoriaux entre le Maroc et deux de ses voisins, l’Algérie et l’Espagne, sont nombreux et sont le résultat direct de la décolonisation franco-espagnole. Le Maroc revendique et contrôle majoritairement le Sahara occidental, mais sa souveraineté sur ce territoire n'est pas reconnue internationalement. Il y est confronté à un mouvement indépendantiste, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie.
Certains pays soutiennent les revendications du Maroc, d'autres celles du Polisario, cependant la plupart ne prennent pas parti80,81,82.
Le Maroc réclame toutes les positions espagnoles ou Plazas de soberanía sur ses côtes nord : Ceuta, Melilla, îles Chafarinas, l’île Alborán, l'îlot Leila et le rocher Vélez de la Gomera83.

Terrorisme

Le Maroc est confronté depuis plusieurs années au terrorisme, malgré une présence accrue des autorités sur le terrain de la lutte anti-terroriste : l’une des principales cellules islamistes est le Groupe islamique des combattants marocains (GICM). Les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca ont fait 45 morts84 et une centaine de blessés. Fin décembre 2006, deux islamistes marocains ont été condamnés à mort84 par le tribunal anti-terroriste de Salé pour « préparation d'actes terroristes au Maroc ».
En 2007, plusieurs attentats-suicides touchent Casablanca, dans un cyber-café le 11 mars à Sidi Moumen et trois autres dans le quartier El Farah le 10 avril, deux policiers ont été blessés lors de la deuxième explosion, un a succombé à ses blessures lors de son transfert à l’hôpital, l’autre a eu des blessures moins lourdes et a survécu85. Le samedi 14 avril 2007, un terroriste s’est fait exploser devant le Centre américain de langue, alors qu’un autre s'est fait exploser quelques secondes après à une centaine de mètres de lui. Ces explosions n’ont fait aucun mort sauf les kamikazes eux-mêmes. La police a réussi dans la journée à arrêter le chef de la cellule terroriste ainsi que son adjoint, et a pu localiser leur laboratoire où ils fabriquaient les explosifs86. Les attentats de 2007 ont été perpétrés à l'aide d'explosifs artisanaux de très faible puissance. Aucun lien entre ces derniers attentats et le terrorisme islamique international n'a pu être établi de façon certaine, contrairement aux attentats de 2003.
Le jeudi 28 avril 2011, au centre de Marrakech, a lieu un attentat dans le café Argana tuant 17 personnes dont plusieurs touristes87.

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