jeudi 28 février 2013

Le Maroc au sommet de la Cedeao

 
 
Dans un message aux chefs d’Etat de la Cedeao, le Souverain réitère «l’importance stratégique que le Royaume du Maroc accorde à ses relations prioritaires avec la Cedeao»
 


Le Maroc au sommet de la Cedeao Rabat confirme sa politique de la main tendu.

LE Maroc participe au sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et dont la 42e session ordinaire s’est ouverte le 27 février en Côte d’Ivoire. Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a fait donc le déplacement à Yamoussoukro, une ville située à 230 km d’Abidjan. Cette présence vise aussi à donner au Royaume plus de souffle à son statut de membre observateur au sein de la Cedeao, créée en 1975.
Benkirane a fait part d’un message royal adressé aux chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Ouest.
Le Souverain y réitère «l’importance stratégique que le Royaume du Maroc accorde à ses relations prioritaires avec la Cedeao et ses Etats membres…». Et de souligner «la singularité de cette coopération Sud-Sud». Un tel intérêt a été consolidé dès 1999, année durant laquelle SM le Roi Mohammed VI a accédé au trône.
L’enseignement est l’un des axes forts de cette relation diplomatique. «Des milliers d’étudiants ouest-africains, boursiers de l’Etat marocain, poursuivent leurs cursus dans les universités et grandes écoles marocaines. Tandis que les programmes bilatéraux d’apprentissage et de formation professionnelle s’approfondissent», selon le message royal. Sans oublier «les dizaines de projets de coopération réalisés dans l’agriculture, l’eau, l’électricité, l’éducation et la santé». Le transport confirme à son tour les orientations diplomatiques de Rabat. Les pays de la Cedeao forment le noyau dur du réseau africain de la Royal Air Maroc. La compagnie va ouvrir incessamment une nouvelle ligne aérienne sur le dernier Etat membre, le Cap-Vert.
Le partenariat public-privé s’est également développé ces dernières années. Le Maroc est au 1er rang des investisseurs africains dans la sous-région. Des opérateurs privés, tels que Maroc Telecom, Attijariwafa bank, Cema Bois de l’Atlas, ont massivement investi dans le marché ouest-africain.
Sur le plan géopolitique, le Souverain exprime «un ardent souhait: voir bientôt les Etats maghrébins se présenter à vous, unis, solidaires et engagés, pour construire avec la Cedeao des relations inter-régionales fructueuses.
Les 5 pays de l’Union du Maghreb ont pu développer un dialogue avec les 5 pays européens de la Méditerranée occidentale et, au-delà, avec l’Union européenne. Pourquoi hésitent-ils encore à l’instaurer avec leur voisinage immédiat du Sud?» D’autant plus que «les espaces du grand Sahel et les territoires ouest-africains ouverts sur l’Atlantique forment une grande zone d’interdépendances croissantes.


Et où «la sécurité collective» pèse plus que jamais. Il suffit de citer le cas du Mali et l’émergence des trafics transnationaux d’armes et de drogues.
La crise aiguë qui secoue le Mali illustre «la pertinence d’une stratégie globale et collective auquelle le Maroc n’a cessé d’appeler, depuis des années». La résolution 2085 sur le Mali du Conseil de sécurité a été adoptée sous la présidence marocaine. Rabat entend poursuivre son action «en étroite concertation avec la Cedeao et avec les Nations unies». Il est surtout question d’aides humanitaires d’urgence pour des milliers de réfugiés maliens.

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